Les travaux de printemps dans les vignes

Çà y est le printemps est bien avancé dans la région et la vigne nous le montre en étalant ses feuilles et en nous dévoilant les ébauches de fleurs qui deviendront bientôt de belles grappes de raisin.

C’est l’époque où, à la vigne, de nombreux travaux se chevauchent tant la croissance de la plante est rapide et les besoins sont divers…

Champ de coquelicot devant une parcelle de vigne (Languedoc-Roussillon, Aude) - mai 2008
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On pratiquera par exemple l’ébourgeonnage (ou épamprage) qui consiste à débarrasser le cep des rameaux non-souhaitables parce qu’ils épuiseront inutilement la plante et qu’ils conduiront à des entassements de feuillage.

Cette pratique qui se fait parfois manuellement prend beaucoup de temps et est très fatigante pour le vigneron. Mais cela permettra aussi d’obtenir des raisins de qualités, bien mûrs et sains.

Vignes en Languedoc-Roussillon (Aude); pampre en bas du cep; rang fraichement labourré à droite -mai 2008
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Nous sommes également à l’époque des premiers traitements contre les maladies.

En effet, la vigne rentre dans une période de grande sensibilité car les rameaux sont jeunes et tendres et les conditions climatiques sont favorables au développement des affections (mildiou et oïdium principalement).

Le but étant d’amener des raisins de bonne qualité à maturité, le vigneron doit mettre en œuvre des moyens de lutte, ou du moins prendre en considération le danger pour mettre en place des mesures alternatives.

Ces moyens et mesures peuvent rentrer dans différents types de démarches selon la volonté du vigneron et les possibilités du terroir. C’est ainsi qu’on parlera d’agriculture conventionnelle, d’agriculture raisonnée, de production intégrée, d’agriculture biologique ou de culture biodynamique. La différence se trouvant principalement dans le type des produits de traitement utilisés contre les maladies et les ravageurs.

Mais il faut avouer que le Midi bénéficie d’un climat plutôt privilégié concernant ce type de problèmes. En effet, le soleil, l’absence de pluie et le vent vont limiter les contaminations de nos vignes. La pression étant en général plus faible ici que dans d’autres régions plus septentrionales, le nombre de traitement y est donc moins élevé.

C’est également le moment où le vigneron doit s’interroger sur la couverture du sol de sa vigne et le type d’entretien à y apporter. En effet, pour ne pas se laisser envahir par les herbes, une gestion du couvert végétal doit être effectuée. Pour cela, plusieurs solutions sont à la disposition du viticulteur : de l’enherbement au labour en passant le désherbage thermique ou chimique. Souvent c’est une combinaison de ces pratiques qui seront mises en places tout au long du cycle végétal.

Le désherbage chimique, qui est le moyen le plus économique d’entretien des sols, est proscrit en culture biologique et biodynamique et il est peu recommandé en production intégrée (si d’autres solutions d’entretien sont possibles).

Rang de vigne désherbé chimiquement - mai 2008
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L’enherbement est la plus récente des techniques d’entretien des sols. Elle est intéressante car elle permet de concurrencer une vigne un peu trop vigoureuse mais n’est appliquée que partiellement dans le Midi car les réserves en eau y sont faibles.

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Le labour (ou travail du sol) est la plus ancienne et traditionnelle des techniques d’entretien du sol. Elle combine de nombreux avantages mais est très coûteuse en temps et en énergie.

One thought on “Les travaux de printemps dans les vignes

  1. georges

    bonjour pourquoi vous ne lessez pas l herbe entre les rangs?
    c’est quand meme utile?vous pensez comment sur cette question?merci

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