Clos Marie en Pic Saint Loup et les nouveaux millésimes

Première journée au salon Vinisud : visite au stand du domaine Clos Marie , magnifique domaine en Pic Saint Loup.

Ce domaine pratique la culture biodynamie depuis son acquisition en 1995. Il compte aujourd’hui 20 hectares de vignes et produit une cuvée de blanc pour 3 cuvées de rouge.

Christophe Peyrus, l’un des deux propriétaires était présent sur le stand. Passionné et passionnant, il a pris le temps de me parler du millésime 2011, voici ses impressions.

2011 est un millésime qui démarre avec un mois de mars et d’avril communs aux autres millésimes pour ce qui est du débourrement, de la végétation. En revanche, pour la fleur, il a fait plus chaud fin mai et début juin en 2011, ce qui a énormément accéléré la fleur. La floraison a toujours besoin d’être très rapide. Si elle est très rapide, elle ne coule pas. L’intérêt c’est de faire un peu de jus quand même. Il vaut mieux avoir plus de raisin au début et en tomber un peu après, que de ne pas en avoir assez. Les petits millésimes, en terme de rendement, ne sont pas forcément les meilleurs.

Le mois de juin se passe normalement, on arrive sur juillet avec une première semaine très fraîche ; on ralentit sur la végétation, elle se stabilise un peu. Pas de sécheresse et des pluies régulières au mois de juillet, jusqu’à 80 mm, ce qui est très rare.

Alors si on se place du côté vacancier, c’est sûr que ce n’est pas l’idéal, mais du côté vigneron, c’est très intéressant : pour moi et pour la vigne. Elle ne souffre pas, elle a suffisamment d’eau, elle passe sa véraison calmement, il n’y a pas d’accélération sur les températures, on ne brûle pas les feuilles, on garde l’acidité, on préserve la photosynthèse. Tout ça c’est bon pour le futur de la maturité. Août continue de la même façon avec 100 mm d’eau.

Est-ce qu’on ne commence pas à s’inquiéter à ce moment-là ?

Si le travail à la vigne a été fait avant, non. En juillet et en août, l’eau qui tombe est absorbée à 20-25% par les sols, le reste s’évapore. Le seul petit moment d’inquiétude est de savoir si le raisin aura la capacité de tenir en fonction de son état sanitaire.
Le travail sanitaire devait être effectué avant l’ébourgeonnage, l’éclaircissage des grappes etc. On ne prends pas sa lance à incendie pour éteindre le feu fin août alors que l’on va récolter dans 10 jours.

Donc août est plutôt favorable au niveau hydrologie, les maturités sont plus ou moins lentes, par le temps qui n’est pas chaud mais accélérées aussi par le fait que le sol est nourrit par l’eau, ce qui crée des échanges sol-plante plus rapides.
On arrive sur une maturité intéressante pour les blancs à partir du 22 août déjà et on commence à vendanger les premières grappes de blanc.

Pour les rouges, on arrive sur des maturités intéressantes début septembre avec une petite difficulté sur les Grenache qui ont eu du mal à finir de vérer (quand le grain vert devient rouge). On a dû réintervenir sur le vignoble pour tomber les morceaux de grappes qui n’étaient pas mûrs.
On avait fait ça en 2008 et également.

La présentation du millésime 2011 c’est très coloré, très gourmand, facile à vinifier sur un extrêmement souple déjà. C’est le seul petit inconvénient que moi je trouve.

Nous n’avons pas de finales qui, comme sur les 2010, sont plein de structure et imposants avec de la densité, pas de la dureté. C’est ce qui fait la force de 2010 et dont on manque un peu sur 2011.

L’élevage va-t-il s’en trouver changé si les finales en bouche manquent un peu de structure ?

Non sur la cuvée de l’Olivette c’est un autre travail. Pour l’Olivette 2010, au vu de la structure et l’état du vin, on se permet de faire un soutirage de plus dans l’hiver. Par contre, pour 2011 on ne touche pas. On travaille avec ces lies, elles peuvent nous servir au bon moment et vont apporter quelque chose sur le juste milieu.
L’hiver étant très fois, ça ne servait à rien de travailler en cave. Le printemps va affiner ce travaille et on va rentrer à partir de ce moment là dans une véritable notion d’élevage.

Clos Marie en dégustation

Manon 2011
Coteaux Du Languedoc
Maccabeu – Roussane – Clairette – Grenache blanc
Vin Blanc

Cuvée Manon du Clos Marie en Pic Saint Loup

Cuvée Manon du Clos Marie en Pic Saint Loup

Les Caves Notre Dame commercialise actuellement le millésime 2021 de la cuvée Manon du Clos Marie

Le vin s’ouvre sur un nez anisé, très plaisant, légèrement citronné. Le vin est encore en cuve, le nez s’ouvrira plus dans quelque temps.
L’aération est très florale mais devrait être encore plus intense après la mise en bouteille.

L’entrée en bouche est vive, très fraiche. L’acidité est présente et marque le milieu de bouche. Une sensation citronnée se dégage, le vin bascule sur la finale très florale, acacia et acidulé. L’élevage qui est en cours, délivre des notes beurrées très intégrée à l’ensemble.
Un grand blanc 2011 à venir donc pour Clos Marie

L’Olivette 2011
Coteaux Du Languedoc – Pic Saint Loup
50% Syrah – 50% Grenache
Vin Rouge

L'Olivette du Clos Marie en Pic Saint Loup

L’Olivette du Clos Marie en Pic Saint Loup

Là aussi, l’échantillon dégusté lors de Vinisud 2012, est un échantillon brut de cuve.

Les Caves Notre Dame commercialise actuellement le millésime 2021de la cuvée L’Olivette du Clos Marie.

Le nez est fermé, en plein élevage, ne nous y attardons pas.

La bouche présente déjà une matière rectiligne, très ample. Le milieu de bouche est porté par une belle acidité et la finale épicée déjà, nous montre tout le potentiel de ce vin à la structure équilibrée.

Simon 2010
Coteaux Du Languedoc – Pic Saint Loup
Grenache – Syrah –  Mourvèdre
Vin Rouge

La cuvée Simon du Clos Marie en Pic Saint Loup

La cuvée Simon du Clos Marie en Pic Saint Loup

Nous voilà sur un vin en fin d’élevage, qui sera mis en bouteille au mois de mars.

Caves Notre Dame commercialise actuellement le millésime 2020de la cuvée Simon du Clos Marie.

Le nez est parfaitement ouvert, très profond, marqué par un mélange de fruits noirs. Le tout est complet et complexe. L’aération nous mène sur la garrigue, le thym.

L’entrée en bouche est superbe. Pleine et soyeuse à la fois. L’épice domine dans un premier temps, des notes d’ardoise très distinctes marquent le palais. La finale est ronde, un peu truffée, une légère sucrosité apportée par l’élevage étire cette finale sur de longues secondes. Un vin superbe que nous classons parmi nos coups de cœur à Vinisud !

Métairies du Clos 2010
Coteaux Du Languedoc – Pic Saint Loup
Vin Rouge
50% Grenache – 30% Carignan – 20% Syrah

Les Métairies du Clos Marie en Pic Saint Loup

Les Métairies du Clos Marie en Pic Saint Loup

Là aussi nous somme sur un vin rouge pratiquement fini, mis en bouteille prochainement.

Caves Notre Dame commercialise actuellement le millésime 2019 de la cuvée Les Métairies du Clos Marie.

D’après Christophe Peyrus, ce vin à besoin de 5-6 ans pour retrouver toute la complexité de son terroir, de l’arôme et de son potentiel dans la bouteille.

Le premier nez est marqué par le Carignan, ce matin, c’est lui qui s’exprime dans cet échantillon. L’aération reste sur le Carignan avec ce côté giboyeux, très sauvage de ce cépage.

L’entrée en bouche est sur la rondeur et le tout bascule très vite sur une belle acidité. Le tout est très ouvert, très bon et équilibré.
Nous sommes impatients de revoir ce vin quand il sera mis en bouteille.

Christophe Peyrus avait fait le choix d’apporter des échantillons de ses vins en cours d’élevage ou proches de la mise en bouteille.
Un choix judicieux et pratique étant donné que les stocks de ses vins s’écoulent à une vitesse phénoménale et qu’il vous sera proposé très prochainement les nouveaux millésimes à la vente.

Cette entrée a été publiée dans Rencontre avec le par Romain.

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