Samedi 19 février, la cave des Arceaux recevait Isabelle et François de Cabissole du Château de Jonquières, venus nous faire déguster leurs cuvées. Le château, situé sur la commune de Jonquières, est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. La famille de Cabissole vous y accueille au sein de leur caveau ; elle dispose en outre de 4 chambres d’hôtes sur le domaine.
Le domaine produit du vin depuis le début des années 90. Lorsque le domaine fût repris par François en 1975, il y avait 23 hectares de vignes. Le raisin était produit et apporté à la cave coopérative. Désirant produire leur propre vin, tous les 2 réduisent peu à peu la surface de l’exploitation et se lancent dans l’aventure avec une dizaine d’hectares à travailler.
Midi-Vin avait rendu visite en mai 2008 aux heureux propriétaires du château de Jonquières pour parler vigne et patrimoine.
Pour l’heure, Midi-Vin vous présente une interview d’Isabelle de Cabissole.
Nous avons présenté de nombreux vignerons sur le blog, leur domaine, leur façon de travailler. Afin d’aller un peu plus loin dans l’échange que nous pouvons avoir avec ces personnalités attachantes du monde du vin, nous avons préparé un questionnaire qui sera le même pour chaque vigneron que nous vous ferons découvrir ou redécouvrir.
Isabelle de Cabissole du Château de Jonquières est donc la première à y répondre.
Midi-Vin (MV) : Comment l’idée de faire du vin vous est venue ?
Isabelle de Cabissole (IC) : Ce n’est pas mon idée, c’est celle de François, qui est issu d’une famille de vignerons depuis toujours. Quand il a hérité du Château de Jonquières, il a eu très envie de refaire vivre le chai, la cave.
MV : Comment avez-vous appris à faire du vin ?
IC : François a appris à faire le vin tout seul, dans sa cave, en lisant beaucoup au départ et ensuite de façon extrêmement intuitive.
MV : Quel est votre viticulteur préféré ?
IC : Je n’en ai pas un, mais plusieurs …
MV : Quel est votre plus grand défi en tant que viticulteur ?
IC : De faire en sorte que cette propriété existe encore après nous parce qu’elle date du 12ème siècle, elle a toujours été dans la famille, notre plus grand défi est de la transmettre.
MV : Quel est le meilleur vin que vous ayez goûté ? Le plus intéressant ?
IC : Château Rayas à Chateauneuf-du-Pape, c’est assez phénoménal.
MV : Quel est la plus veille bouteille dans votre cave ?
IC : Ce n’est pas vraiment mon rayon, c’est François qui va chercher les bouteilles d’habitude.
MV : Si vous deviez choisir un vin et un vin blanc pour le mois prochain, à tous les diners, lesquels choisiriez-vous ?
IC : Terrasse du Larzac sans hésiter : fraîcheur, vivacité, fruit, ça résume tout !
MV : Combien coûte un très grand vin ?
IC : Question compliquée… je dirais … le prix qu’on est prêt à y mettre.
MV : Les vins étrangers, ça vous inspire ?
IC : Non
MV : Si vous ne faisiez pas de vin pour vivre, qu’est-ce que vous feriez ?
IC : Je chanterais
MV : Qu’est-ce que vous faites pendant vos jours de repos ?
IC : Je lis et quand j’avais le temps je chantais.
MV : Quel(s) vins sont ouverts dans votre cuisine en ce moment ?
IC : Domaine de l’Hermas de Mathieu Torquebiau en AOC Coteaux du Languedoc
Si vous avez des idées concernant les questions que l’on pourrait poser aux prochains vignerons, n’hésitez pas à nous le faire savoir.
Pour conclure, deux cuvées ont été dégustées ce jour-là : le blanc 2008 en vin de pays de l’Hérault suivi du rouge 2009 en appellation Terrasses du Larzac.
Château de Jonquières 2008 Blanc
VDP de l’Hérault
Chenin-Grenache
La fermentation démarre en cuve pour ce blanc et finit en demi-muid de 500 litres. L’élevage se poursuit dans ces même demi-muids. L’ensemble dégage un vin très aromatique et très bien intégré à l’élevage bois.
Le premier nez dégage des notes de tilleul et d’anis. L’aération ne fait que les renforcer.
L’entrée en bouche est vive et l’arôme vient tout de suite tapisser le palais. Le vin est très ouvert, facile à déguster et à boire aussi. L’impression de gourmandise est immédiate, des notes de fruit exotique (ananas) se développent sur la fin de bouche qui est marquée par une très belle acidité intégrée au vin. L’élevage bois a eu pour effet de fondre le tout en apportant une micro-oxygénation sans imprégner le vin d’un caractère boisé.
A boire maintenant sur des brochettes de poissons, des coquillages ou des pélardons.
Château de Jonquières Rouge 2009
Terrasses du Larzac
70% de Cinsault et de Carignan complétés par Syrah / Grenache / Mourvèdre
Ce vin rouge ne reçoit pas d’élevage en barrique.
Le premier nez est très gourmand et très fruité, on sent la fraise sur un côté un peu confituré.
A l’aération le vin révèle des odeurs de praline entremêlées de notes cacaotées.
L’entrée en bouche est opulente et on est tout de suite marqué par l’épice (réglisse). Les notes fruitées du nez ont disparu, c’est très équilibré et l’extraction est bien maîtrisée.
Ce vin est très friand et lui aussi facile à boire. Un canard aux figues, un filet de bœuf rossini sauront l’accompagner. Un barbecue peut très bien aller aussi, c’est un vin qui peut être ouvert en été sans procurer une sensation de lourdeur.
Bonjour je suis étudiante en gestion et dans le cadre d’un projet de groupe pour un cours de management il m’a été demandé de poser des questions à des vignerons dans le but de savoir comment se développe ce domaine. Aussi je voudrais savoir si vous pouvez répondre à des questions s’il vous plait.
Cordialement.